La livraison du dernier kilomètre, c'est la dernière étape de la logistique – lorsque le colis est livré chez le client final, généralement au domicile ou au bureau.
Avec l'essor de l'e-commerce et l'éloignement des entrepôts de stockage, les livraisons se sont multipliées dans les zones urbaines, aussi bien pour livrer des particuliers que des bureaux ou des établissements commerciaux. Par exemple, en Île-de-France, on comptabilise plus d'un million de livraisons chaque jour.
Bien sûr, cela pose un certain nombre de défis que toutes les parties prenantes de la logistique du dernier kilomètre – aussi bien côté transporteurs que côté collectivités locales – s'efforcent de résoudre.
Coursier Express fait le point sur les différents enjeux !
1. La mutualisation des flux
Le premier défi que doivent résoudre les logisticiens du dernier kilomètre, c'est son coût exorbitant. On estime qu'il représente 20 % des frais liés au transport de colis.
Alors qu'il est facile de réaliser des économies d'échelle sur le transport longue distance, ce n'est pas le cas avec la livraison du dernier kilomètre, dans la mesure où il faut livrer chaque adresse individuellement. On parle même de livraison unitaire.
Pour limiter les coûts, il est possible de mutualiser les flux en faisant appel à des transporteurs spécialisés dans la tournée de livraison. Le principe est simple : il s'agit de regrouper plusieurs colis destinés à une même zone géographique dans un même véhicule. Cela permet de mutualiser les frais de livraison.
2. La réduction des émissions de CO2
La question écologique est le deuxième défi que doit résoudre les acteurs de la livraison du dernier kilomètre.
En effet, avec l'essor massif du commerce en ligne, les véhicules de livraison se sont multipliés en ville, représentant aujourd'hui près de 20 % du trafic routier urbain. Cela a bien sûr un impact majeur sur la pollution urbaine. La livraison de marchandises est aujourd’hui responsable du tiers des émissions de CO2 en ville.
Conscients de ce problème, les sociétés de course se sont mobilisées de plusieurs manières :
- Elles ont optimisé leurs process de livraison grâce à la mise en place de tournées régulières qui permettent de réduire le nombre de kilomètres parcourus et de maximiser le taux de remplissage des véhicules.
- Elles ont aussi développé des solutions de livraison verte, par exemple en mettant sur pied des flottes de vélo cargo, dont la capacité de chargement est de 50 kilos.
3. La gestion de l’espace urbain
L'augmentation massive du nombre de véhicules en ville a entraîné la congestion quasi permanente des rues des agglomérations urbaines. Ainsi, en Île-de-France, les automobilistes sont restés bloqués 163 heures dans les bouchons en 2019, contre 158 heures en 2018.
Face à cette situation, ce sont les collectivités locales qui interviennent et elles ont tendance à prendre des mesures pour limiter l'accès des centres-villes aux véhicules. C'est le cas par exemple à Strasbourg qui interdit aux véhicules thermiques de circuler à partir de 10h30.
4. L’attractivité commerciale du territoire
Enfin, la logistique du dernier kilomètre représente aussi un enjeu commercial majeur pour les territoires.
Une logistique bien huilée implique que les magasins situés en centre-ville soient bien approvisionnés, sur une base régulière. Or ces magasins constituent une manne financière importante pour les agglomérations, et cela, quelle que soit leur taille.
C'est la raison pour laquelle les collectivités locales investissent de plus en plus dans les infrastructures et équipements routiers afin de faciliter le travail des logisticiens du dernier kilomètre.
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